Libre analyse : D’abord NE MUANDA NSEMI, ensuite le Pape FRANÇOIS : un hasard ? (Tribune de OKONDJO ZANKATU Claude)

Giorgio Mario Bergoglio, alias Pape François est mort, Vatican en a donné l’annonce. Ceci dit, nous adressons nos sincères condoléances aux fidèles catholiques et à toute la communauté internationale.

Toutefois, en tant qu’intellectuel africain, je me dois de faire ce que les anciens faisaient dans nos traditions à de telles circonstances pour tirer des leçons pour le futur de la famille et de la communauté, selon les cas.

La question que je pose au départ, c’est de savoir si cela devrait surprendre, et qui sont vraiment surpris par sa mort ? Loin de moi l’intention de me moquer de sa mort, comme aucuns ne manqueront de m’objecter. Quand on pratique l’autopsie sur un mort, l’intention du médecin spécialiste de l’autopsie n’est pas de désacraliser le mort, mais de trouver un indice qui peut aider les vivants à bien se conduire pour éviter d’autres surprises.

En vérité, la mort du Prince de l’église catholique ne devrait surprendre personne, et cela était prévisible depuis bien des années dans les hauts rangs du clergé de Rome. Pour faire la version courte, cela remonte à un peu avant la visite de François à Kinshasa puis à Goma. A-t-on réellement connu, au Congo, le vrai mobile du voyage de François ? Oui bien-sûr, comment l’ignorer, quand on se rappelle la grande machinerie mise en place pour communiquer sur le fait ? Mais comme m’a dit quelqu’un, quand on est sous le projecteur on ne sait voir qui vient devant

Quelqu’un d’autre a dit que l’esprit humain est tel qu’il ne fait pas souvent le lien entre les événements, surtout quand ceux-ci se décalent dans le temps et dans l’espace. A ce propos d’ailleurs, l’église catholique a supprimé de l’anthologie, comme elle l’a fait pour plusieurs autres ouvrages, un livre important écrit par Jean-Paul Sartre : « Les dés sont jetés ».

Que s’était-il passé pour motiver le voyage de François en RDC ? Pourquoi à ce moment-là ? Pourquoi Ne Muanda Nsemi est-il mort après ce voyage ? Existe-t-il un lien ou un destin commun entre les deux hommes ? L’un et l’autre ont-ils accompli leur mission ou bien y a-t-il eu déviation ?

Une chose est vraie, nos traditions sont comme des lois d’airain, elles ne mentent jamais, leur précision est hautement scientifique. Au Kongo central, parce que c’est lui qu’il s’agit, quand on usurpe le pouvoir familial, quand on mésuse de l’héritage collectif et qu’on en mêle des pratiques interdites, quand, parce que disposant d’un autre pouvoir qui confère une certaine ascendance sur les vivants, on s’entête, on résiste et récidive, les ancêtres punissent l’auteur en réduisant sa motricité, on le ligote et lie ses pieds, ainsi il ne peut plus marcher. Ainsi lié, et que le sang ne circule plus normalement, l’individu, s’il ne renonce à ses mauvais desseins finit par mourir. On se rappellera que le Prince de l’église catholique a d’abord perdu l’usage de ses jambes, puis s’en sont suivies différentes maladies, jusqu’au point final. Un hasard ? Que se passera-t-il après ? C’est à l’église catholique de le décider.

J’ai récemment parlé de la « Prophétie se Saint Malachie », un texte dans lequel il parle de de cent onze papes qui resteraient en exercice jusqu’à ce qu’il appelait, en son temps (1097-1148) le Jugement dernier. Nous sommes ici en présence d’un texte nié et prohibé par l’église catholique officielle, mais qui était souvent brandi à chaque conclave de l’église, ce qui permit notamment le Pape Alexandre VIII de graver sur ses monnaies la divise le concernant.

Malachie dit, d’après sa prophétie, que cent onze papes, chacun étant désigné par une devise en latin, régneraient sur l’église, à partir de 1143, avec l’élection du Pape Célestin II. Selon cette prophétie, le Pape Saint Jean Paul II était l’antépénultième de la liste dont la devise latine était « De labore solis » (de l’éclipse de soleil ou, selon les commentateurs, de l’œuvre solaire. Le Pape Benoît VI, l’avant-dernier était « Pape De gloria oliviae » (De la gloire de l’olivier) et François, le dernier, « Petrus romanus » sous le règne duquel s’accomplira l’anéantissement de Rome et le jugement du peuple par « Judex tremendus »(Juge terrible).

S’agissant de cet anéantissement et de cette fin ultime, et malgré son interdiction officielle, l’église catholique a régulièrement fait étudié cette prophétie pour en adapter la vérité selon l’évolution du temps. Les commentateurs disent que la fin dont parlait Malachie, selon l’esprit de son temps, correspond à un bouleversement profond qui devra intervenir dans le leadership à la tête de l’église catholique.

Nous savons que François a entamé des réformes audacieuses dans la Curie romaine et tout ce que cela, entre autres raisons, mais pas la principale lui a valu. A quoi devons-nous nous attendre suite à ce décès ?

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Les propos tenus dans cet article relèvent exclusivement de la responsabilité de son auteur, OKONDJO ZANKATU Claude, et n’engagent en aucun cas les Éditions Lumumba. Cette tribune reflète une opinion personnelle qui n’est ni cautionnée ni validée par notre maison d’édition.

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